Washington july 15.08
Sir
I had recieved from you on a former occasion the four first volumes of the Memoirs of the Agricultural society of the Seine, &, since that, your letter of Sep. 19. with the 6th. 7th. 8th. & 9th vols, being for the years 1804. 5. 6. with some separate memoirs. these I have read with great avidity & satisfaction, & now return you my thanks for them. but I owe particular acknolegements for the valuable present of the Theatre de DeSerres, which I consider as a prodigy for the age in which it was composed and shews an advancement in the science of Agriculture which I had never suspected to have belonged to that time. brought down to the present day by the very valuable notes added, it is really such a treasure of Agricultural knolege, as has not before been offered to the world in a single work. It is not merely for myself, but for my country, that I must do homage to the Philanthropy of the society, which has dictated their destination for me of their newly improved plough. I shall certainly so use it as to answer their liberal views, by making the opportunities of profiting by it as general as possible. I have just recieved information that a plough addressed to me has arrived at New York, from England, but unaccompanied by any letter or other explanation. as I have had no intimation of such an article to be forwarded to me from that country, I presume it is the one sent by the society of the Seine, that it has been carried into England under their orders of council and permitted to come on from thence. this I shall know within a short time. I shall with great pleasure attend to the construction & transmission to the society of a plough with my mouldboard. this is the only part of that useful instrument to which I have paid any particular attention. but knowing how much the perfection of the plough must depend 1. on the line of traction. 2. on the direction of the share. 3. on the angle of the wing. 4. on the form of the mould board, and persuaded that I shall find the three first advantages eminently exemplified in that which the society sends me, I am anxious to see combined with these a mould board of my form, in the hope it will still advance the perfection of that machine. but for this I must ask time till I am relieved from the cares which have now a right to all my time, that is to say, till the next spring. then, giving, in the leisure of retirement, all the time & attention this construction merits & requires, I will certainly render to the society the result in a plough of the best form I shall be able to have executed. in the mean time, accept for them & yourself the assurances of my high respect & consideration.
Signé : Th Jefferson
Washington le 15 juillet 1808
Monsieur
J' avais reçu de votre part, à une occasion précédente, les quatre premiers volumes des Mémoires de la Société Agricole de la Seine, &, depuis, votre lettre du 19 septembre, les 6ème, 7ème, 8ème, & 9ème volumes, pour les années 1804, 5, 6. avec quelques mémoires séparés. Je les ai lus avec une grande avidité et une grande satisfaction, et maintenant je vous en remercie. Mais je dois des remerciements particuliers pour le présent précieux du Théâtre de DeSerres, que je considère comme un prodige pour l'époque où il a été rédigé et qui montre un progrès dans la science de l'agriculture que je n'avais jamais soupçonné d'avoir appartenu à cette époque. Actualisé par les notes très précieuses ajoutées, c'est vraiment un tel trésor de connaissance agricole, comme il n'en n'a jamais été offert au monde en une seule œuvre. Ce n'est pas seulement pour moi, mais pour mon pays, que je dois rendre hommage à la philanthropie de la société, qui les incité à m'envoyer leur charrue récemment améliorée. Je vais certainement l'utiliser pour répondre à leurs aspirations libérales, en rendant les possibilités d'en profiter aussi générale que possible. Je viens de recevoir des informations selon lesquelles une charrue qui m'était adressée est arrivée à New York, en provenance d'Angleterre, mais accompagnée d'aucune lettre ou d'autre explication. Comme je n'ai eu aucune information qu'un tel article m'ait été envoyé de ce pays, je suppose que c'est celui envoyé par la société de la Seine, qu'il a été transporté en Angleterre sous leurs ordres de conseil et autorisé à venir de là. Je le saurai dans peu de temps. Je participerai avec grand plaisir à la construction et à la transmission à la société d'une charrue avec mon versoir. C'est la seule partie de cet instrument utile à laquelle j'ai prêté une attention particulière. Mais sachant combien la perfection de la charrue doit dépendre 1. de la ligne de traction, 2. de la direction de l'action, 3. de l'angle de l'aile, 4. de la forme du moule, et persuadé que je trouverai les trois premiers avantages éminemment illustrés dans celle que la Société m'envoie, j'ai hâte de voir combiné avec ceux-ci un moule de ma forme, dans l'espoir qu'il fera avancer encore le perfectionnement de cette machine. Mais pour cela je dois demander du temps jusqu'à ce que je sois relevé des tâches qui ont actuellement droit à tout mon temps, c'est-à-dire jusqu'au printemps prochain. Puis, goûtant aux loisirs de la retraite, j'aurai tout le temps et l'attention que cette construction mérite et exige. Je rendrai certainement à la société le résultat en une charrue de la meilleure forme que j'aurai pu exécuter. En attendant, acceptez pour eux et vous-même l'assurance de mon respect et de ma considération.
Signé : Th Jefferson
Lettre de Thomas Jefferson à Augustin François de Silvestre
15 juillet 1808
Source :