Dans l’usage, le nom de l´artiste se trouve en bas à gauche sous l’image, celui du graveur à droite.
Pour toute œuvre il y a un créateur, dessinateur ou peintre.
En l'absence de cette mention, on considère que le graveur est l'auteur de l'œuvre.
La gravure est faite d'aprés une oeuvre originale. Elle peut en être une réinterprétation. Elle est une technique artistique à part entière.
Une plaque de cuivre est recouverte d'un vernis dur, semblable à celui utilisé par les luthiers. Le graveur utilise une "échoppe", outil proche du burin, présentant un profil triangulaire, qui permet des effets de variation dans la grosseur du trait et, donc, l’usage des pleins et des déliés pour entamer le vernis.
La plaque est ensuite plongée dans un bain d'acide nitrique "eau forte" qui rongera les parties découvertes du cuivre. Cette opération peut etre répétée : en protégeant certaines parties de la plaque après une première morsure, avant de la plonger à nouveau dans le bain corrosif, pour jouer sur l’épaisseur et la profondeur des tailles et faire varier ainsi la ligne avec une grande précision.
Le cuivre est ensuite nettoyé du vernis. Il peut encore etre retouché à la pointe sèche.
N'édite pas qui veut ! Il faut une autorisation ; c'est un privilège accordé par le roi. Ce qui explique les mentions C.P.R. (cum privilegio Regis) ou A.P.R. (avec privilège du Roi) sur certaines signatures.
Les éditeurs ont ou non l'exclusivité sur les cuivres de certains artistes.
On peut retrouver une même gravure imprimée avec des excudit différents, par exemple si un fonds de cuivres a été cédé.
La plaque de cuivre est encrée puis recouverte avec une feuille de papier humidifiée, et enfin passée sous la presse. La vue obtenue est inversée.
De rares tirages seront réalisés sur satin, au lieu du papier.