On retrouve la mention "au logis de Monsieur le Mercier Orfevre de la Reine, proche la croix du Tiroir" sur les gravures publiées par Israeël Henriet.
C'est là qu'Israël Silvestre fit ses armes, et ce devint son atelier lorsqu'il hérita de son oncle. Il y avait aussi son habitation, ou naquirent ses deux premières filles Charlotte Marguerite, morte en bas âge et Henriette Suzanne, future épouse de Nicolas Petit, sieur de Logny.
La croix au tiroir fait référence à l'actuelle fontaine de la croix du Trahoir, située à l'angle de la rue de l'Arbre Sec et de la rue Saint-Honoré. On peut donc supposer que l'atelier et le logement se trouvaient au niveau du n°51.
Israël Silvestre acheta en 1666 une maison rue du Mail où naquirent Charles-François et Marguerite, et qui passa par héritage à son fils Louis Silvestre dit l'aîné. Ce dernier y mourut en 1740.
Plan de Janssonius (publié en 1657 et dessiné entre 1638 et 1652).
La rue du Mail a été cerclée en rouge. On peut aussi voir la rue des Orties au Louvre. Attention le nord est plutôt en bas !
Il s'agit de la rue des Orties du Louvre qui desservait les logements qu'occupèrent Israël Silvestre et ses descendants aux galeries du Louvre jusqu'en 1792.
plan de Bretez 1739
Par Israël Silvestre
La rue des orties est à l'intérieur du Louvre, de l'autre côté du bâtiment.Israël Silvestre y avait une maison, des terrasses de laquelle il a donné une vue panoramique de Paris
La maison avait été acquise en 1671 en empruntant 500 livres à Charles Le Brun et comprenait un petit pavillon de deux chambres l'une sur l'autre.
Aujourd'hui disparue cette rue était au niveau de l'actuelle avenue d'Iéna entre le N°1 et la place d'Iéna.
On devine les tracés des avenues d'Iéna et du Président Wilson
Relevé cadastral 1810- Ilot 30
Compte tenu de l'orientation, je pense que la maison d'Israël Silvestre figure sur ce plan.
Relevé cadastral 1810- Ilot 31
Nicolas-Charles y est né.
Cette adresse est mentionnée dans l'inventaire après décès de Louis de Silvestre.
La rue du Chantre était dans le prolongement de la rue des Bons-Enfants et rejoignait la place du Louvre.
Turgot - Planche 15
On voit aussi la rue des Orties.
Nicolas-Charles est décédé le 30 avril 1767 et inhumé le 1er mai à Valenton (Voir Inhumation de Nicolas Charles de Silvestre).
Dans son Abécédario, Mariette écrit : "Silvestre est mort le 30 avril 1767 au village de.Valenton, dans la maison d'une demoiselle de ses amies, où, suivant sa coutume, il avoit fait de grandes dépenses."
Carte de Cassini, donc à peu-près contemporaine de Nicolas-Charles de Silvestre.
Courtacon est juste à côté de Jouy le Châtel. Jacques Augustin n'y fit sans doute qu'un court passage lorsqu'il perdit son logement aux galeries de Louvre en 1792, avant d'être logé à l'hôtel de La Rochefoucault où il mourut le 10 juillet 1809.
On trouve trace de cette résidence dans plusieurs documents de 1794 et 1795 :
Jacques Augustin de Silvestre y avait un appartement après la Révolution, et avoir perdu son logement aux galeries du Louvre. Il y mourut le 10 juillet 1809.
On trouve mention de cette adresse pour Augustin François de Silvestre en 1813, dans la table alphabétique des hypothèques de Provins (page 119).
Il s'agit de l'ancien hôtel de La Rochefoucauld-Liancourt qui occupait les N° 14 à 18 de la rue de Seine, Précédemment hôtel de Bouillon et plus anciennement hôtel Dauphin.
Cet hôtel particulier, datant de la première moitié du XVIIe siècle et détruit en 1825 pour faire place à la rue des Beaux-Arts, avait d'abord appartenu à Louis de Bourbon, premier duc de Montpensier (1538) et dauphin d'Auvergne (1543), puis à ses descendants qui le vendirent au maréchal de France Henri de la Tour, duc de Bouillon (1555-1623). Il passa ensuite à Roger du Plessis-Liancourt, duc de La Roche-Guyon, dont la petite-fille, Jeanne-Charlotte du Plessis-Liancourt (1644-1669) l'apporta, en 1659, en dot à son époux François VII de La Rochefoucauld (1634-1714). En juin 1767, la dépouille de la Bête du Gévaudan aurait été enfouie dans la cour de l'hôtel. Vendu en 1793 par ses descendants, puis détourné de sa fonction initiale, divisé et mis en location, l'hôtel de La Rochefoucauld conserva son jardin dessiné, selon une tradition orale, par Hubert Robert et qui passa, en 1811, pour être l'un des plus beaux et des plus pittoresques de Paris
.Gravure de Mérian
Acquis par Augustin-François de Silvestre qui s'y retira lorsque la famille n'eut plus accès aux logements du Louvre après les tumultes de la révolution etc ..., Vendu par Franz de Silvestre à Jacques Lebaudy auto-proclamé « Empereur du Sahara » et surtout industriel du sucre associé à Alfred Sommier (qui était aussi propriétaire de Vaux le Vicomte). Il ne subsiste aujourd'hui que la ferme.
On retrouve un touchant témoignage sur Franz de Silvestre et son épouse Suzanne Delpech de Saint Guilhem, dans une lettre qui m'a été remise lors d'une viste au Corbier en 2012.
Le domaine a depuis été coupé par la Nationale 304 en 1933 (devenue N4 en 1949).
Le Corbier fut érigé en majorat par Charles X
Extrait du Bulletin des lois de la République Française, Volume 4 - 1826
Lettres patentes portant élection de Majorats.
Par lettres patentes signées CHARLES, et plus bas, Par le Roi, Cte de PEYRRONNET, scellées en présence du conseiller d'état commissaire du Roi au sceau, et de la commission du sceau, le 9 mars 1826.
Sa Majesté a érigé en majorat en faveur de M. Augustin-François Silvestre, écuyer, membre de l'Institut royal de France, &c., biblothécaire particulier du Roi, le domaine du Corbier avec ses dépendances, situé de Jouy-le-Châtel, district de Provins, département de Seine-et-Marne, appartenant audit sieur Silvestre, et composé de maison de maître, corps de ferme, écuries, remises, habitation de fermier, vacherie, bergerie, colombier, granges, jardin enclos, pièce d'eau, &c.; de cent dix-sept hectares environ de terres labourables, en deux cent quarante-une portions; de huit hectares quatre-vingt-quatre ares environ de prés, en quarante-trois parties; ces terres et prés situés lieux dits la Planche de Blois, grande Vallée, Croupton, Bas du Moulin à moche, Courte-Anguille, Fourneaux, Travers du ruisseau de Courrois, Royage de Chiffroy, Fontenottes, Epine-aube, Cas rouge, Bois à loup, Pece de Monconsord, petit Moulin, petit champ de Trévois, Mares Grelat, Marnottes, Entrée de Bottin, Bottin, Mare au Prêtre, Prés hauts, Brulis, Prés du Cheminot, les Vignes, champ Charron, Soussi, Bas de la Couture, Montant de la Hache, Tournaille du bas de la Hache, Fossepere, le Lut, la Sauvois, Queue Jubert, Dimeresse d'Amilly, champ Guignard, Entre les deux Rues, Sauvageon, petit Marc du Gabot, Gabot, le Moulin, entrée du Moulin, Bois d'aune, la Sente du Parquet, Mare aux Grues, Monconsord, Noyer vert, ruisseau Bouilly, la Couture, le Praillon, Prés d'Ouzelles, les Bouleaux, Corsant, Bizieau, petit Bottin, le grand Moulin, la Pigeonnière, Mare du Lignot, grande Tournaille du Moulin, Royage du Noyer vert, la Noue de Croupton, le Bas de la Noue, la Noue près le Gouffre, au-dessous de la fontaine Mare aux Grues, Bas du Gouffre, grande Vallée de la Noue, Pièce-Bleu, Enclos-Roulé, Vizande près le pont du Corbier, Vizande, Courois, Cheminot, Prés Cailliot, Pré des Rues, Prés Curé et la Masure; de seize hectares trois ares conquante-huit centi-ares de bois en sept portions, lieus dits les Vignes, le Chemin de Balaine, la Guillotte, Corsant, et la Hoyotte; et de douze pièces de terres en réserve, plantées en quinconce, ou préparées pour planter en bois, ensemble de six hectares trente-deux ares soixante-huit centiares, au Lut, aux Prés hauts, à Corsant, aux prés d'Ouzelle, à la Queue Jubert, aux Prés des Rues, au petit Moulin, à la Mare aux Grues, et au petit bois du Corbier; tous ces biens sis aux territoires de Jouy, Vaudoy, Dagnis et Amilly, et produisant cinq mille francs de revenu net : auquel majorat a été attaché le titre de Baron.
Pour extrait conforme aux registres et pièces :
Le Secrétaire général du Sceau de France
Signé : Cuvillier.
Ces vitraux dessinés par le peintre verrier Gsell-Laurant ont été offerts par Franz de Silvestre en commémoration de l'entrée tardive dans les ordres de sa soeur aînée Adélaïde-Emma vraisemblablement en 1874. Ceci explique aussi le thème des deux vitraux : "Vierge à l'enfant et saint François (Franz)" et " Ste Adélaïde demande à la Vierge de libérer les prisonniers", ainsi que l'année 1874 sur le socle de la croix du Corbier.
Gsell-Laurent, avait réalisé des vitraux pour les église Saint Maclou des Andrésy et de Conflans-Sainte-Honorine, pour la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux et fut aussi chargé de la restauration des vitraux de la collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie entre 1890 et 1892.
Gsell-Laurent, peintre-verrier
Aquarelle, Crayon - Hauteur : 24 cm, Largeur : 8.2 cm
Source : Musée Carnavalet
Gsell-Laurent, peintre-verrier - 1869
Crayon, Aquarelle, Gouache, Pierre noire - Hauteur : 23,8 cm, Largeur : 8.1 cm
Source : Musée Carnavalet
Église de Jouy-leChâtel
Don du Baron de Silvestre
On remarquera les armes de la famille en bas à gauche et les initiales en bas à droite.
Église de Jouy-leChâtel
Don du Baron de Silvestre
On remarquera les armes de la famille en bas à gauche et les initiales en bas à droite.
la Vierge serait Notre Dame de la Délivrance
Église de Jouy-leChâtel
Don du Baron de Silvestre
On remarquera les armes de la famille en bas à gauche et les initiales en bas à droite.
le socle porte 1874, année probable de l'entrée dans les ordres d'Adélaïde Emma, soeur aînée de Franz de Silvestre. Nous l'avons retrouvée en piteux état, en bordure de N4, côté nord. La municipalité nous a aimablement permis de la récupérer. Elle a été restaurée et installée dans la maison familiale.
La rue Taranne est une ancienne rue de Paris intégrée au boulevard Saint-Germain lors de son percement dans les années 1870. Elle reliait la rue Saint Benoît à la rue des Saints-Pères.
Photographie de Charles Marville.
La rue de Verneuil est bien connue car une autre célébrité y vécut au n°5bis.
Edouard de Silvestre s'y est éteint le le 4 avril 1881, ainsi que sa fille Adélaïde Emma, le 2 août 1879, alors âgée de 49 ans.
On trouve trace de cette adresse en 1843 danns l'inventaire après décès de Madame la Baronne de Silvestre (Constance Garre).
Reçu par son mariage avec Suzanne Delpech de Saint Guilhem qui est décédée le 24 juin 1884 à l'âge de 28 ans..
Reçu par son mariage avec Madeleine d'Assier de Valenches. Franz y mourut le 12 août 1905.