Monseigneur
j'ay reçu à Sedan; presque à la fin de ma route une de vos
lettre qu'il vous a plu me faire l'honneur de m'escrire. Au
commencement adressée à Marsal, elle a fait presque le
mesme tour que moy sans la rencontré qu'icy ; Je n'ay pas
ozé vous tant importuner des miennes. J'ay cru Monseigneur
qu'il estoit mieux de vous escrire la fin de mon travaille
qui est assez grand pour avoir eu bien du mauvais temps. Je n'ay
plus que trois places à faire et Sedant que j'achève et j'espère
Monseigneur, avoir l'honneur de vous les faires voir au plus tot
car on ne peut travailler avec plus de zèle et plus de
diligence que je fais partout. Sy je trouve en passant, Monseigneur
quelque autre chose de beau à faire je n'y menqueray pas et avec
toute l'inclination que j'ay de pouvoir me dire avec vostre
permision
Monseigneur
Vostre très humble et
très obeissant et soumis
serviteur
Israël Silvestre
de Sedan le 21 novembre 1665
Lettre de Israël Silvestre à Colbert de Sedan
21 novembre 1665
Source :
BNF / Correspondance de Colbert de novembre 1665. Fol. 499