Varsovie, le 21 mai 1760.
MADEMOISELLE,
Vous rendez justice a mes sentiments, quand vous pensez que je serai sensible à la perte que vous venez de faire, et que je contribuerai, autant qu'il dépendra de moi, à votre consolation. J'aimais et j'estimais monsieur votre père, et je me ferai un plaisir de marquer à ses enfants les sentiments que je conserve pour sa mémoire, ainsi que ceux que je conserve, en particulier, pour vous, mademoiselle.
Le Roi a été véritablement touché de la perte d'un bon et ancien serviteur. Sa Majesté m'ordonne de vous le témoigner, en vous assurant de sa bienveillance royale. Ne doutez pas que vous n'en receviez des marques réelles dans des temps plus heureux. C'est à quoi je contribuerai de bien bon cœur, étant avec une véritable estime,
Mademoiselle. . . ..
Lettre du comte Brühl à Marie-Maximilienne de Silvestre
21 mai 1760
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