Cet essai s'appuie sur des connaissances récentes sur Linné pour réviser notre compréhension sur comment et pourquoi il est devenu influent en France dans les années 1790. Il se penche en particulier sur les écrits non taxonomiques de Linné (comme les Amoenitates Academicae) et les jeunes hommes associés à deux sociétés bénévoles nées à Paris au début de la décennie révolutionnaire - la Société d’Histoire Naturelle et la Société Philomatique - s'appuyant sur leurs procès-verbaux ainsi que la correspondance et les autres écrits de leurs membres. L'essai se concentre sur Alexandre Brongniart (1770–1847), qui était un membre actif des deux sociétés, et les jeunes hommes qu'il a encadrés, dont Ernest Coquebert de Montbret (1780–1801) et Augustin Pyramus de Candolle (1778–1841). Il conclut que être linnéen dans la France révolutionnaire n'était pas simplement embrasser la taxonomie et la nomenclature linnéenne; il s'agissait plutôt de pratiquer l'histoire naturelle comme une forme de citoyenneté validée par des arguments patriotiques pour son utilité pour la nation qui étaient basés sur la théorie de Linné de l’économie naturelle et politique fondée sur la terre.
What It Meant to Be Linnaean in Revolutionary France
2020
Source :
Avec l'aimable autorisation de Dena Goodmann - University of Michigan