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La descente faite par les Français en la terre ferme de l'Amérique.
par Israël Silvestre

Au travail !

Faucheux Baré
 
   

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Israël Silvestre : La descente faite par les Français en la terre ferme de l'Amérique.

La descente faite par les Français en la terre ferme de l'Amérique.

AVEC PRIVILEGE DU ROY. Silvestre f. Silvestre fecit.
H : 218 L : 356
Faucheux : 321.1 / Baré : N° 1001
Cette image fait partie de la suite 321 : Suite sans description


Faucheux :

Ceci est en haut dans l'estampe même ; en bas dans la marge on lit :

L'Isle de Cayenne dont on voit icy le Port, & le Fort que les François de la Compagnie de l'Amérique y ont fait depuis un an, est sans contredit la plus délicieuse à habiter de toutes les Isles de l'Amérique, et la plus lucrative à cultiver ; la facilité d'y passer
est encore plus grande que celle de passer à Sainct Christophle et aux autres Isles voisines, les vaisseaux de la Compagnie y portent gratuitement un milier pesant à chaque passager, on y passe de mesme ceux qui n'ont point d'argent, et on leur fournit des vivres
jusqu'à tant que leur travail et la terre qu'ils cultivent leur produise de quoy payer leur passage et leur subsistance : il part au commencemet du mois de Novembre une flote de la rivière de Nantes : il en partira deux mois après une autre, et ainsi de temps en temps
les vaisseaux de la Compagnie (sans parler des vaisseaux estrangers) iront et viendront avec un profit et une commodité incroyable, tent des Habitans de l'Amérique que de leurs correspondans en France : le temps aprendra le reste, cependant on a iugé à propos
de faire voir icy l'ordre que les François ont tenu à y prendre terre, afin que l'on puisse juger par là, que la Compagnie en gardera touiours un pareil, tant dans les affaires de la Religion, Justice et Police, que dans celle dela guerre.

Cette inscription est en cinq lignes, dans toute la largeur de l'estampe ; au-dessous il y a les renvois suivans sur deux colonnes : la première à gauche contient les renvois de A à G en treize lignes ; la seconde les renvois H à R sur douze lignes.

ORDRE ALPHABETlQUE POUR l'INTELLIGENCE DU PLAN CY DESSUS

A, la mer.
B, la Terre Ferme peuplée de quantité d'Indiens fertile en toutes choses par le tempérée de l'Air et du Printemps, qui y règne toute l'année, n'y ayant jamais n'y de trop excessive chaleur, n'y d'hyver, il cause de l'égalité des jours et des nuicts.
C, le coté de l'Isle de Cayenne où est le Port, et qui s'estend le long du rivage de la Mer, vers l'endroit où l'on a fait la descente au pied de la montaigne nommée Ceperoux, cette Isle de Cayenne a environ quarante lieuës de tour.
D, le Port capable de contenir 4000 vaisseaux et joignant l'emboucheure de la rivière de Cayenne, qui donne son nom à l'Isle.
E, Rivière de Cayenne large de huict à neuf cens pas, qui se sépare en deux branches, dont elle environne l'Isle aux deux bouts, de laquelle elle fait deux emboulcheures considerables, après auoir conservé sa largeur et son courant prés de deux cens lieuës auant dans la Terre Ferme.
F, Deux grands vaisseaux qui porterent les 800 François dans le Pays l'un nommé la Charité, l'autre S. Pierre, du port de quatre a cinq cens tonneaux chacun, l'un armé de 32 pièces de Canon l'autre de36.
G, Une frégate de 50 tonneaux, et deux autres barques qui estaient en fagot dans les grands vaisseaux que l'on monte aussi-tost l'arrivée dans le pays.
  H, les Chaloupes qui servirent au débarquement.
I, les trois corps d'armée mis en bataille par ordre d'avant garde, corps d'armée et arrièregarde ensuite du débarquement.
L, les retranchemens du Camp.
M, le Camp où tous les esquipages furent deschargez.
N, la Montagne de Ceperoux, où fut construit le Fort composé de cinq bastions si auantageusement situé, qu'il commande l'emboucheure de la rivière, toute l'estenduë du Port et de la Mer, l'on y mit d'abord 20 pièces de canon pour sa deffence.
0, les Indiens qui vinrent saluër nos François, et les présens qu'ils se firent réciproquement.
P, deux Canots ou Chaloupes des Indiens qui furent à bord de nos vaisseaux pour en admirer la grandeur.
Q, Le lieu où fut planté la Croix.
R, Terres defrichées où les vivres furent plantez, ensuite de quoy chacun travailla à son habitation particulière, et on commença à planter les cannes à sucre, et toutes les autres marchandises qui croissent dans le pays, dont on fait la recolte quatre fois l'année.

C'est une pièce d'une très grande rareté.


Baré :

— LA DESCENTE FAITE PAR LES FRANÇAIS EN LA TERRE FERME DE L'AMÉRIQUE.

Au bas, se lit : l'isle de Cayenne dont on voit icy le Port, et le Fort que les François de la Compagnie d'Amérique y ont fait depuis un an, est sans contredit la plus délicieuse a habiter de toutes les lsles de l'Amérique, et la plus lucrative à cultiver; la facilité d'y passer est encore plus grande que celle de passer à Sainct-Christophle et autres lsles voisines, les Vaisseaux de la Compagnie y portent gratuitement un milier pesant à chaque chaque passager, on y passe mêsme ceux qui n'ont point d'argent, et on leur fournit des vivres jusqu'à tant que leur travail et la terre qu'ils cultivent leur produise de quoi payer leur passage et leur subsistance : il part au commencement du mois de Novembre une flotte de la rivière de Nantes : il en partira deux mois après une autre, et ainsi de temps en temps les Vaisseaux de la Compagnie (sans parler des Vaisseaux estrangers) iront et viendront avec un profit et une commodité incroyable, tent des Habitants de l'Amérique que de leurs correspondans en France : le temps aprendra le reste, cependant on a jugé à propos de faire voir icy l'ordre que les François ont tenu a y prendre terre, afin que l'on puisse juger par là que la Compagnie en gardera toujours un pareil, tant dans les affaires de la Religion, Justice et Police, que dans celle de la guerre.

ORDRE ALPHABÉTIQUE POUR L'INTELLIGENCE DU PLAN CY DESSUS.

A. La Mer.

B. La Terre Ferme peuplée de quantité d'Indiens, fertile en toutes choses par la temperee de l'air et du Printemps, qui y règne toute l'année, n'y ayant jamais ni de trop excessive chaleur, n'y hyver, à cause de l'égalité des jours et des nuicts.

C. Le côté de l'Isle de Cayenne où est le Port, et qui s'estend le long du rivage de la Mer, vers l'endroit où l'on a fait la descente au pied de la montagne nommée Ceperoux; cette Isle de Cayenne a environ quarante lieues de tour.

D. Le Port capable de contenir 4000 vaisseaux et joignant l'embouchure de la rivière de Cayenne, qui donne son nom à l'Isle.

E. Rivière de Cayenne, large de huict à neuf cens pas, qui se sépare en deux branches dont elle environne l'Isle aux deux bouts, de laquelle elle fait deux emboucheures considerables, après avoir conservé sa largeur et son courant près de deux cens lieues avant dans la terre ferme.

F. Deux grans vaisseaux qui portèrent les 800 François dans le Pays ; l'un nommé la Charité, l'autre S. Pierre, du port de quatre a cinq cens tonneaux chacun , l'un armé de 32 pièces de canon, l'autre de 36.

G. Une Frégate de 50 tonneaux, et deux autres barques qui étaient en fagot dans les grands vaisseaux, que l'on monte aussi-tost l'arrivée dans le Pays.

H. Les chaloupes qui servirent au débarquement.

1. Les trois corps d'armée mis en bataille par ordre d'avant-garde, corps d'armée et arrière-garde en suite du débarquement.

L. Les rehaussements du camp.

M. Le camp où tous les esquipages furent deschargez.

N. La Montagne de Ceperoux, où fut construit le Fort composé de cinq bastions, si avantageusement situé, qu'il commande l'embouchure de la rivière, toute l'estenduë du Port et de la Mer; l'on y mit d'abord 20 pièces de canon pour la deffence.

O. Les Indiens qui vinrent saluer nos François, et les présens qu'ils se firent réciproquement.

P. Deux canots ou chaloupes des Indiens qui furent à bord de nos vaisseaux pour en admirer la grandeur.

(2. Le lieu où fut plantée la croix.

R. Terres deffrichées où les vivres furent plantez, ensuite de quoy chacun travailla à son habitation particulière, et on commença à planter les cannes à sucre, et toutes les autres marchandises qui croissent dans le pays, dont on fait la récolte quatre fois l'année.

Avec Privilège du Roy.

A gauche, coupé par le trait carré, Silvestre f ; et à côté, Silvestre fecit. — (H : 218 - L : 356). Très rare.

Inscription en cinq lignes, occupant toute la largeur de la pièce, plus deux colonnes de renvois ; ceux de A à G occupent treize lignes, ceux de H à R douze.

 

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