Le monument funéraire d'Henriette Sélincart ornait la chapelle faisant face à celle du Saint-Sacrement en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. Le médaillon peint sur marbre noir qui le surmontait est le seul élément conservé du monument funéraire l'oeuvre s'inscrivait sur une draperie de marbre blanc réalisée par Sébastien Slodtz qui n'a pas été conservée et était accompagnée d'une épitaphe attribuée à par François d'Orbay.
Démonté et conservé au dépôt des Petits Augustins en 1793, suite à la révolution, le médaillon sera finalement restitué à la famille en 1839 sur intervention du ministre de l’Intérieur le marquis de Montalivet. Don à l'état en 1980.
Voir la recherche du marbre que fit Henry Jouin, relatée dans son opuscule « Henriette Sélincart, femme d'Israël Silvestre (1644-1680) », publié en 1890.
Extrait de "Épitaphier du vieux Paris, recueil général des inscriptions funéraires des églises, couvents, collèges, hospices, cimetières et charniers depuis le Moyen Âge jusqu'à la fin du XVIIIe siècle". t. V, fascicule 1 : Saint-Germain-l'Auxerrois, André Lesort et Hélène et Verlet, Paris, 1974.
Au premier pilier vis-à-vis la chapelle du Saint-Sacrement Note est une table de marbre blanc veiné, au milieu de laquelle était incrusté un médaillon de marbre noir sur lequel Le Brun a peint la tête d’une femme mourante, dont l’épitaphe est au bas.
HIC JACET
QUAE JACERE NUNQUAM DEBUERAT, SI MORS
JUVENTUTI PULCHRITUDINI, URBANITATI,
PIETATI, VIRTUTI CAETERISQUE
DOTIBUS PARCERET, HENRICA SELINCART,
AB OMNIBUS VIVENS AMATA, DEPLORATA MORTUA.
OBIIT PRIMA SEPTEMBRIS 1680,
AETATIS SUAE 36
NOBILIS ISRAEL SYLVESTRE,
REGIS ET SERENISSIMI DELPHINI
DELINEATOR, TAM PRAECLARAE CONJUGIS
CONJUX IN FELIX, HOC AMORIS DOLORISQUE
SUI MONUMENTUM MOERENS POSUIT.
Sur la tombe Note qui est auprès est écrit :
ABSINT INANI FUNERE NENIAE ;
PARTE SUI MELIORE VIVIT.
Au côté gauche, derrière le choeur des chanoines, tombe de pierre rectangulaire, avec encadrement de marbre noir ; l’inscription est gravée dans un cercle de marbre noir rattaché à l’encadrement par deux petits cercles de même matière ; la partie supérieure, au-dessus de l’inscription, est occupée par un ange aux ailes largement déployées et la tête coiffée d’un voile ; sous le cadre rond, deux cierges
Le cadre de bois rappelle la draperie de marbre blanc originelle.
Seul élément conservé du monument funéraire.
Charles Le Brun
Je n'arrive pas à distinguer s'il s'agit d'un dessin ou une photo
On remarquera l'épitaphe en français qui sera inscrite en latin et en français sur le monument.