Nicolas Charles de Silvestre
Dessin
Crédit : Collection privée
Il s'agit de La Vérité écrasant l'Ignorance
François Le Moyne avait fait une esquisse pour la Compagnie du Mississipi (le fameux banquier Law). Ceci donc avant 1720, date de la fuite de Law à Venise (il faut croire que l’endroit est maudit : c’est à quelques lieues de là que naitra un certain Ponzi, spécialiste en pyramides).
La toile n’a semble-t-il jamais dépassé l’état d’esquisse.
On trouve les armes de Richelieu … le brave homme est mort depuis longtemps , et même s’il a des descendants, ils ne sont pas impliqués. Mais la banque est dans la galerie neuve que Law a fait bâtir par Mollet et là nous sommes rue Richelieu. Nous sommes en plein remaniement architectural du secteur de l’hôtel de Nevers ,entre les rues Richelieu et Vivienne. Tout ceci deviendra la Bibliothèque Royale – puis la BNF / site Richelieu.
En 1754 Nicolas Charles exécute ce dessin à la plume qu’il gravera, peut être à la demande de Laurent Cars, lui-même peintre et graveur qui s’inspira de Le Moyne, mais surtout éditeur dans le cas qui nous intéresse.
Le curieux lettrage qui ne sera pas retenu pour l’édition est peut être un hommage au peintre qui fut un des fondateur du style rococo.
Louvre, Département des Arts graphiques - INV 30596
Encre brune, lavis gris, papier bleu, pierre noire, rehauts de blanc, plume
Musée des Arts Décoratifs, Paris.