Israël ex.
Suite de 12 pièces numérotées au bas à droite. Cette suite a été gravée avant 1655. Les vers qui sont au bas de ces estampes pourraient bien être de Colletet fils.
« Cette gravure, dont le paysage est bien antérieur (autour de 1600) à la date supposée de l’édition, attire l’attention sur l’enceinte du domaine initial du Château-Neuf et permet de se le représenter en l’absence des terrasses en-dessous (7e terrasse, puis 3e jardin ou jardin des Canaux) qui se succédaient vers la Seine. Avant d’être à l’intérieur des murs connus (le château d’encre et de papier sur les gravures de 1614-15), le domaine était alors incomplet sur le plan architectural. Dans cette forme provisoire, il se terminait à l’est par le grand mur centré par un belvédère et avec aux extrémités, deux rampes descendantes nord et sud.
L’artiste a fait figurer sur cette gravure, de façon juste, le relief de la dénivellation du côté sud au Pecq (à gauche) obligeant à un mur soutenant les terres et existant toujours pour clôturer au sud la propriété actuelle du pavillon Sully (ancien du Jardinier). La topographie en pente de l’ouest à l’est est peu prise en compte sur cette gravure joignant d’ailleurs le premier et le 2e jardin à la manière de la grande prairie décrite par Platter en 1599.
Le relief en pente du coteau du Pecq se prolonge vers la Seine et, sous le belvédère, une étendue centrale plus plane témoigne que la surface, sous l’enceinte, n’est pas un bord de Seine mais bien au moins une terrasse à part entière (dont celle qui deviendra le jardin des Canaux). Sur la pente côté sud au XIXe siècle, cette exposition a facilité des cultures , auparavant, sur la pente côté est, des vignes ont ainsi profité du soleil et dès son lever.
Afin d’interpréter avec réalisme ce paysage, vu depuis la rive droite de la Seine, l’hypothèse est que l’artiste se serait inspiré d’un dessin anonyme réalisé avant 1605 qui aurait été conservé chez son oncle Henriet ou qui lui aurait été confié lors de ses déplacements à Saint Germain. A la date du dessin ancien, Silvestre n’était pas né, Henri IV n’avait pas signé l’acquisition des terrains sous le grand mur et la galerie Dorique ne s’était pas encore écroulée car le dessin a été réalisé bien avant 1643. »
Je suis ce sainct Germain dont la voix de l'Histoire Dira malgré le temps des louanges sans fin ; Je suis le nompareil, mais la plus grande gloire Me vient d'avoir vu naistre un Ilustre Dauphin.
— 13. (SAINT GERMAIN EN LAYE). — Israel ex. — (H : 120 - L : 181). — Au bas, ces quatre vers:
Je suis ce sainct Germain dont la voix de l'Histoire
Dira maigre le temps des louanges sans fin :
Je suis le nompareil, mais la plus grande gloire
Me vient d'avoir veu naistre un illustre Dauphin.
Ier état, avant le titre et avec le n° 12.
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